Histoire et Patrimoine

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Quelle est l’origine du nom ?

 
Les spécialistes s’accordent à dire que le nom de Nanteau viendrait d’un terme gaulois, Nantu ou Nanto. Ce terme désignait initialement « la rivière, le ruisseau », puis « le val, la vallée ».Les gaulois ne s’étaient pas trompés ; aucun doute : Nanteau-sur-Essonne est bien situé dans la vallée où coule une rivière, l’Essonne !

Notre langue vient du latin, certes. Mais certains termes viennent du gaulois. Pour celles et ceux qui voudraient en savoir plus sur cette origine, plusieurs sites internet peuvent etre consultés, par exemple le site consacré à la civilisation celtique.

Les noms de rues

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Wikipedia explique ce qu’est une grange aux dîmes :
 « Une grange dîmière, grange dîmeresse, souvent aussi nommée grange aux dîmes dans les intitulés locaux, est un bâtiment qui avait pour fonction, entre autres, de servir à entreposer la collecte de la dîme, impôt de l'ancien régime portant principalement sur les revenus agricoles collectés en faveur de l'Église catholique.

Bien que cet impôt puisse être versé aussi en argent, il était très souvent perçu en nature, un dixième de la récolte, qui était regroupé dans ces vastes granges dîmières dépendantes d'un monastère ou d'une autorité civile qui se chargeait ensuite de le redistribuer aux différents bénéficiaires de la région.

Il reste un certain nombre de ces granges, datant du XIIe siècle au XVIIIe siècle, disséminées dans la campagne. Elles sont caractéristiques par leur surface importante, sur un plan rectangulaire, avec un très haut toit retombant près du sol. »


En savoir plus sur le site de wikipedia.

La Rue de la Grange aux Dîmes dans notre village fait référence à une ancienne grange aux dîmes, devenue maintenant une simple grange.

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Un bel exemple de grange aux dîmes ayant gardé ses caractéristiques, proche de Nanteau, se situe dans le château de Malesherbes.

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Le terme « croix boisée » est lié à la Fête des Rameaux : on se rendait à l’église avec un rameau à la main. En général, il s’agissait d’un rameau de buis. On décorait les croix des carrefours et des cimetières avec des rameaux qui, dans certaines régions, ont alors porté le nom de « croix Boisée ». Ces rameaux étaient ensuite conservés plusieurs mois. Le Mercredi des cendres, premier jour de carême, on les brûlait pour les réduire en cendre.

Pour en savoir plus sur la Fête des Rameaux vous pouvez consulter le site lexilogos. Sur le site de la Seine-et-Marne portant sur les traditions populaires et sur dans lequel vous pourrez lire : « A Boulancourt, en 1845, écrit Marc Verdier d'après un registre d'époque tenu par le prêtre, on bénit des croix en buis que le bedeau va attacher à chacune des croix du terroir. A la procession, on adore la croix du cimetière et chacun dépose à son pied une branche de rameau (B.F.F.I. M. Verdier 1960). La croix ainsi buisée prit le nom de Croix Bouquet à Nanteuil-les-Meaux, à Boissise-le-Roi, de Croix Boisée à Nanteau-sur-Essonne, de Croix Boissée à Château-Landon, à Ozoir-la-Ferrière, à Provins, à Fontainebleau, de Croix Brissée à Chailly-en-Bière, de Croix Broissée, à La Chapelle-la-Reine et à Garentreville et de Croix Boissée à Grez-sur-Loing (Crux buxata 1110, croix broissée 1484, croix brissée 1644). La distance entre ces diverses paroisses donne une idée de la répartition de la coutume en Seine-et-Mame, coutume que connaissait d'ailleurs Rabelais qui cite une croix boysselière dans Pantagruel. Le buis remplacé n'est en aucun cas jeté ; on doit le brûler. »

Alors, à Nanteau-sur-Essonne, la Croix Boisée est-elle la croix qui est à l’entrée du cimetière ? peut-être …
… mais une autre hypothèse existe : le terme « Croix boisée » est également utilisé pour désigner un lieu-dit situé à l’embranchement du chemin Paillard.

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Elle était déjà présente, sous ce même nom, sur le cadastre napoléonien datant de 1828. Le Clos Corbin est un lieu-dit situé à l’entrée du Chemin de Milly.

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Sur le cadastre napoléonien, son nom était ??
Elle menait vers un hameau, le hameau de Courcelles, aujourd’hui disparu, qui faisait partie de Nanteau-sur-Essonne.


Le cadastre napoléonien

L’association Les Amis du Patrimoine nous donne les informations suivantes sur le cadastre napoléonien :
« Le cadastre napoléonien est dit aussi « ancien cadastre » ou « premier cadastre ». C’est en 1807 que la décision de le réaliser est prise et que les premiers textes en précisent les objectifs et les modalités. Le ministre des finances joue le rôle principal, car, comme pour les familles de plans précédents, c’est une préoccupation ‘fiscale’ qui est à l’origine : « A la rigueur, malgré son imperfection, l’opération par masses de cultures aurait pu suffire pour la répartition de l’impôt foncier, s’il n’avait pas été désirable de profiter de la confection du cadastre pour reconnaître les limites respectives de propriétés … » D’où le choix du plan parcellaire.
Les travaux commencèrent rapidement dans certaines régions. A la fin de l’Empire, 9000 communes et près de 37 millions de parcelles avaient été arpentées. Après des hésitations, la Restauration, sous la pression des conseils généraux, relança les travaux d’exécution de ce cadastre parcellaire.
L’impulsion ainsi donnée bénéficia à notre canton de La Chapelle la Reine, dont les cadastres datent pour la plupart de 1828 (quelques-uns de 1829). » Chaque mairie conserve en principe un exemplaire de ce précieux patrimoine. »


Nanteau-sur-Essonne a cette chance. De plus, grâce à l’aide financière du Parc naturel régional du Gâtinais français, ce document a été restauré. C’est un superbe document et nous trouverons une occasion de le présenter aux personnes intéressées.
Vous pouvez aussi voir de façon ludique la construction de ce cadastre napoléonien, puis des cadastres qui en sont issus et qui l’ont suivi, nous vous invitons à regarder les vidéos sur ce site.

« Récit d’une excursion à Nanteau-sur-Essonne »

 
« Cette excursion à Nanteau-sur-Essonne et aux environs a été très goûtée et pleine de variété. Les sociétaires ont visité tout d’abord l’église de Nanteau, du XII’ siècle, d’un seul vaisseau ; très simple, mais belle et pure de lignes, elle possède trois vitraux très intéressants.

A la mairie se trouve le plan terrier des seigneuries de Nanteau et de Boisminard ; il date de 1776. Ensuite visite, à Boisminard, des fouilles gallo-romaines ; du petit musée local, contenant des dalles (tuiles énormes de l’époque), des poteries grossières, carminées, fines, avec dessins d’animaux et de personnages, des pièces de monnaie du temps d’Auguste, des haches polies et taillées, de nombreux silex, etc. Puis, M. Albert Duval s’est livré à une agréable causerie sur les titres de la seigneurie de Boisminard, remontant au XIVe siècle. Dans un titre de 1383, il est dit que les seigneurs de Boisminard ont beaucoup souffert des guerres « soutenues par le roi et la chose publique ».

Un lunch a été ensuite fort aimablement offert par M. Albert Duval, avant la visite de la cave à double étage souterrain de la ferme du Fort ; elle est en forme de croix archiépiscopale. On a aussi examiné une soixantaine de cartes du Gâtinais, remontant à 1600 et 1575 ; des vues de villes anciennes très curieuses, etc., etc. L’excursion s’est terminée par les fantastiques rochers du moulin de Royneau qui surplombent la rivière d’Essonne, et d’où l’on jouit d’une vue féérique. »


Ce récit mérite quelques explications, n’est-ce pas ? Cette excursion a eu lieu le 2 octobre 1898 ! Les participants étaient des sociétaires de la Société Historique et Archéologique du Gâtinais. Cette société, fondée le 1er janvier 1883, avait pour but l’étude des monuments, des coutumes et de l’histoire du pays de Gâtinais, y compris l’Etampois, le Giennois et la Puisaye. Le siège de la société est à Fontainebleau. M. Albert Duval était l’un des sociétaires.

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L’église Saint Martin


A l’occasion des Journées du Patrimoine, un article sur l’église a été rédigé par le Parc naturel régional du Gâtinais français, article que nous reproduisons ci-dessous :

« L’église Saint-Martin date de la fin du XIIe siècle pour ses parties les plus anciennes, et constitue un édifice gothique très intéressant. L’édifice est constitué d’une nef unique de cinq travées, voûtée d’ogives et terminée par une abside semi-circulaire. Le clocher carré de cette église demeure sa partie la plus ancienne. Les verrières du chœur et l’oculus du portail occidental datent du XIXe siècle, les autres vitraux sont plus récents. :L’édifice a subi de nombreuses réparations à travers les siècles. Sa façade ouest en témoigne avec son pignon bien plus haut que le toit de la nef qui dut être remanié au XIXe siècle, mais qui rend compte d’un élément architectural gothique intéressant. L’intérieur de l’église, ainsi que le clocher ont été récemment restaurés à l’aide du Parc naturel régional du Gâtinais français.L’église est dédiée à Saint Martin, légionnaire romain de haut rang et de fortune qui eu pitié d’un mendiant et lui offrit son manteau. C’est cette générosité qui a fait que Saint Martin devienne saint, et patron de plusieurs églises en France. »